-- Le titre de cette page est une paraphrase de ce que Derrida dit dans les dernières pages de Voyous : "En tous cas, une telle mise en cause de la souveraineté n'est pas seulement la nécessité, tout académique, d'une spéculation de philosophie politique ou de quelque vigilance généalogique, voire déconstructive. Elle est en cours, elle est à l'œuvre aujourd'hui, elle est ce qui arrive. Elle est et elle fait l'histoire à travers les angoissantes turbulences que nous vivons" (p216). On notera que dans cette paraphrase, j'ai ajouté le mot retrait dont il ne se sert presque pas dans ce texte-là, mais dont il fait grand usage dans d'autres textes. Ce qui arrive à la souveraineté, aujourd'hui, c'est qu'elle se retire (pas seulement des pouvoirs, des Etats, des princes et des rois, mais aussi de l'homme, du sujet, etc.). Et en outre, il est un autre mot qui ne figure pas dans cette paraphrase, mais qui est au cœur de Voyous : inconditionnel. Quand ce retrait arrive, il arrive quelque chose à l'inconditionnel. Il perd sa souveraineté, se fragilise et se transforme. C'est une autre inconditionnalité qui arrive aujourd'hui et fait déjà, elle aussi, l'histoire.

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Propositions

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