Derrida
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Derrida, Lévinas                     Derrida, Lévinas
Sources (*) : Derrida, l'éthique               Derrida, l'éthique
Jacques Derrida - "Adieu à Emmanuel Lévinas", Ed : Galilée, 1997, p203

 

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Derrida, théologie négative

Entre éthique et politique, nous parlons depuis un silence qui nous expose à la non-réponse de l'autre : césure intime, contradiction interne au Dire, ContraDiction

Derrida, théologie négative
   
   
   
Derrida, silence, mutisme Derrida, silence, mutisme
Derrida, le politique               Derrida, le politique  
                       

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Dans son commentaire sur les villes-refuges, Emmanuel Lévinas s'interroge sur le rapport entre la Jérusalem céleste et la cité terrestre. Pas de dimension verticale sans dimension horizontale, écrit-il, pas d'hospitalité messianique sans une loi de justice effective (une organisation urbaine, un droit, un Etat). Concernant l'Etat d'Israël, aujourd'hui, pas d'éthique sioniste sans une société pleinement humaine. Pourtant le hiatus subsiste. Entre éthique et politique se creuse un abîme. Sur ce qui arrive entre l'inconditionnel (la promesse) et le conditionnel (les hypocrisies des Etats-nations modernes), on ne peut (presque) rien dire. Au coeur de l'appel, un silence, ou l'oxymore de "la voix de fin silence" comme il est dit dans le texte biblique à propos du prophète Elie auquel la voix divine ordonne de sortir de la grotte, d'aller vers le politique. C'est ce silence qui occupe - voire obsède - Derrida à la fin de son Adieu à Emmanuel Lévinas. "Comment entendre ce silence? Et qui peut l'entendre" demande-t-il (p198). Entre l'éthique d'une part, la politique, la justice et le droit d'autre part, il faut un rapport. Cette exigence est elle-même inconditionnelle, même si le contenu assigné à chacun, sa responsabilité singulière, restent indéterminés. Le paradoxe, c'est que la décision est urgente, mais la substitution, qui fait de nous des otages ou des hôtes de l'autre, est interminable. Aucun calcul borné, aucun savoir, ne peut déterminer une politique qui expose la loi à devenir non-loi, la paix à devenir guerre ou police. Mais la contradiction interne au Dire, que Derrida écrit ContraDiction ou contra-diction, contradiction non dialectisable, est justement ce qui donne à penser.

Entre éthique et politique, l'autre ne répond pas. Ce silence, qui marque la discontinuité entre deux ordres, n'est pas contingent. Une parole ne peut être prise que depuis cette non-réponse. En l'absence de règles, la responsabilité est un saut auquel Jacques Derrida donne un nom : Sinaï.

 

 

Cette césure que Derrida constate et critique dans le texte de Lévinas, elle est aussi partout dans le texte qu'il signe lui-même. Rarement lui-même (Derrida) s'est engagé dans l'effectivité du droit et de la politique, rarement il a proposé "le meilleur". Lui-même tombe sous le coup de la difficulté qu'il repère chez Lévinas. C'est son honneur de laisser entendre que le hiatus entre Jérusalem céleste et Jérusalem terrestre ne l'épargne pas lui-même. Ce constat de difficulté partagée vient à l'appui de la thèse d'une inter-relation, voire une inter-pensée entre les deux philosophes. La pensée lévinasso-derridienne vit de cette ContraDiction (les majuscules sont de Derrida).

 


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