Derrida
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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, la traduction                     Derrida, la traduction
Sources (*) : Derrida, Dieu               Derrida, Dieu
Jacques Derrida - "Psyché, Inventions de l'autre (tome 1)", Ed : Galilée, 1987, pp217-219, Des tours de Babel

 

Il pleure (Iphianassa Dentyar, 2010) -

Derrida, la loi, le droit

Comme le Dieu de Babel, l'oeuvre pleure après la traduction; elle exige que le nom qu'elle donne, intraduisible, soit lu et déchiffré

Derrida, la loi, le droit
   
   
   
Derrida, le nom Derrida, le nom
Derrida, l'art, l'oeuvre               Derrida, l'art, l'oeuvre  
D'un "texte sacré" à la déconstruction                     D'un "texte sacré" à la déconstruction    

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Selon Walter Benjamin, l'œuvre originale exige d'être traduite, qu'elle le soit ou non en pratique. Ce n'est pas une question de fait, c'est une question de structure. L'exigence ne vient ni de l'auteur, ni du traducteur, ni du lecteur. Si l'œuvre est traductible par essence c'est parce qu'en elle, un langage pur est dissimulé, une pensée de Dieu qui garantit la correspondance entre les langues. L'œuvre veut survivre, elle doit se transformer pour rester vivante, et elle ne survivrait pas sans traduction. C'est un axiome ineffaçable qui engage le traducteur dans une relation contractuelle avec l'œuvre, sous le regard et la surveillance du Dieu-Babel.

Le plus originaire dans l'œuvre, le plus poétique, le plus sacré, le plus inoubliable, le plus intouchable, est de l'ordre du nom. De même que Babel se présente au lecteur de la bible comme un nom intraduisible qui commande de traduire, l'œuvre se présente au lecteur comme un nom. Il ne s'agit pas ici du nom de l'auteur ni du titre de l'œuvre, mais de ce qui opère en elle, de la façon dont elle se donne. La signature du nom propre se distingue de l'acte d'un vivant mortel par son exigence d'engagement illimité. En principe tout texte, tout original qui se donne comme tel, clame son nom qui doit être entendu (quelle que soit sa situation, y compris s'il n'y a personne pour l'entendre). Par cette loi formelle, il suscite une dette étrange qui ne lie personne à personne. C'est une question de croissance des langues, de survie pour le texte.

 

 

L'oeuvre fait la loi. Mais quand elle exige une traduction, c'est elle qui demande, c'est elle qui se tient devant la loi et s'endette à l'égard du traducteur. Et quand Dieu-Babel, instaurant la confusion des langues, exige lui aussi cette traduction, lui aussi se met en dette. Il demande l'impossible : traduire l'intraduisible. Ce texte qui est le sien (son nom), il voudrait qu'il puisse être traduit, et devant cette impossibilité, il pleure.

 


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