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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Derrida, l'invention | Derrida, l'invention | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida, auto - affection | Derrida, auto - affection | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "Psyché, Inventions de l'autre (tome 1)", Ed : Galilée, 1987, p23 Fable (Francis Ponge, Oeuvres completes tome 1, p176) - |
Francis Ponge | L'invention s'invente en inventant le récit de son invention : c'est une fable, un événement de langage où adviennent, en une fois, le même et l'autre |
Francis Ponge | ||||||||||||||
Derrida, l'origine | Derrida, l'origine | ||||||||||||||||
Oeuvre, mise en abyme | Oeuvre, mise en abyme | ||||||||||||||||
Derrida, fable, récit | Derrida, fable, récit | ||||||||||||||||
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C'est un poème de six lignes : - plus une, le titre, ce qui fait sept; - plus deux lignes entre parenthèses qui supplémentent d'une autre façon le poème. Par l'ajout de ces deux lignes, le chiffre sept est encore privilégié, car aux sept premières lignes, le texte compare les sept ans de malheur après lesquels le miroir est brisé. Le mot par lequel le poème commence (par) est répété dans la même ligne, ce qui forme un syntagme de quatre mots ("Par le mot par") qui engage un rythme, initie un contour mélodique. Du donc de la première ligne à l'APRÈS de la parenthèse, on est dans un récit, une histoire ordonnée qui se raconte et se décrit elle-même. La fable inaugure un discours et un dispositif textuel. Elle se donne à lire comme légende, sans qu'on puisse distinguer sa face récitée de sa face récitante. En parlant de la parole, elle effectue son propre engendrement [auto-affection] - comme les premiers mots de l'évangile de Jean : "Au commencement fut le logos". Avant la phrase qui raconte cet événement, la fable n'existait pas. En se donnant à lire, elle ne raconte pas ce qui a eu lieu avant elle. Elle se déploie dans le même, se réfléchit sur elle-même, institue une réflexivité originaire, mais n'en reste pas là. Si elle ne tolère pas le tain du miroir, c'est pour obéir à loi du langage, un acte inaugural qui est aussi une archive. Dès la première ligne, deux fonctions hétérogènes sont confondues : performatif et constatif, invention de langage et disposition. Le titre est fable. C'est le nom d'un genre, et c'est aussi son thème. La fable se présente comme une allégorie : le mouvement d'une parole qui passe de l'autre côté du miroir. Nous parlons, notre parole reste en nous, mais il s'agit de l'autre en nous, il ne s'agit que de ça. Evénement : dès que je parle, je dois faire le deuil de la parole en moi, je dois accepter cette blessure. Je pleure, je souffre, je me meurs. En voici que s'annonce le désir de l'autre. |
Texte publié dans Proêmes (OC Pléiade p176) et (Tome Premier, Gallimard, p144). Contrairement aux autres textes du recueil, il n'est pas spécifiquement daté. ------- Ce texte simple, parfaitement intelligible et normal dans sa grammaire, déconstruit des oppositions comme dire/faire, constatif/performatif, langage/métalangage. Il réunit deux fonctions hétérogènes : 1. Son malheur, c'est qu'il ne parle que de lui-même. Il se répète, il se fait l'écho de son propre discours, dans le jeu spéculaire infini du miroir et du langage (auto-référence). 2. Le miroir instable finit par se briser [à moins que, dès le début, il n'ait été brisé]. Le texte démontre en acte qu'il peut y avoir de l'invention, du nouveau (hétéro-référence). S'instituant comme événement, comme oeuvre, il perturbe les normes de l'écriture classique. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida DerridaInvention EF.LEF DerridaAutoAffectionHW.LHF PongeParcoursEI.LEI DerridaOrigineKR.LKE ArchiOeuvreAbymeDF.LFF DerridaFableDD.LKK UInvention Rang = UInventionGenre = CIT - CIT |
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