Dans la création ex nihilo, l'infini se produit en laissant une place à l'être séparé. Il renonce à l'envahissement par la totalité et se retire de l'étendue ontologique. La société autonome qui émerge avec le monothéisme biblique ne reconstitue pas de totalité, ni avec Dieu (religion), ni avec une paternité ou une filiation. L'homme, séparé, rachète ce qu'il y avait de diminution dans la contraction créatrice de l'infini.

L'idée de création ex nihilo, qui reconnaît la séparation de l'être créé, permet d'affirmer l'ordre du désir. Chaque être créé est libre. Il tend vers tout autre chose, vers l'absolument autre. Restreindre la liberté de l'un d'entre eux serait une déchéance ontologique. Chacun, par son désir, pense plus qu'il ne pense.

Une créature séparée rompt le système. Elle pose un être en-dehors de tout système. Son existence ne se déduit pas de sa finitude, mais de sa séparation à l'égard de l'infini, qui n'est pas simplement négation, mais accomplissement comme psychisme.

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Propositions

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