Derrida
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                            NIVEAUX DE SENS :

                 
 
                     
                   
Sources (*) :              

 

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Aucune connaissance, religion ou métaphysique ne permettant de s'accorder sur son contenu, l'idée de Souverain Bien est vaine, trompeuse, voire totalitaire

   
   
   
                 
                       

Existe-t-il une définition unique des actions belles et bonnes, d'un Bien vers lequel toutes les valeurs pourraient converger? L'idée d'une hiérarchie de normes qu'on pourrait déduire d'une connaissance de l'Être ou de la Vérité se trouve chezPlaton. C'est pour lui une sorte de Soleil intelligible qui s'inscrit dans un univers harmonieux dont tous les éléments sont destinés à s'accorder, dont les rayons se déploient dans les trois dimensions du Vrai, du Beau et du Bon. Mais dans la Cité Juste où les lois sont fondées sur cet idéal, où le tout commande aux parties, comment pourrait-il y avoir discussion publique, confrontation des opinions? Aristote fait observer que pour définir le bonheur, les opinions n'arrivent pas à s'entendre. Dépend-il de l'amour, du plaisir, de l'intelligence, de la contemplation, etc? De la qualité ou de la quantité? De la santé, de l'honneur, de la puissance, de la vertu? S'il est impossible de concilier les différentes éthiques, d'unifier ou de hiérarchiser l'ensemble des valeurs, l'idée de Souverain Bien est vaine, et même pernicieuse. Descartes et Spinoza partagent cette opinion. Le bien et le mal ne sont pas des réalités, mais des jugements. Ce ne sont pas des choses en soi, mais des mots.

Pour Kant, l'existence de Dieu, l'immortalité de l'âme ou le souverain Bien ne sont que des postulats de la raison pratique, qui ne dérivent d'aucune expérience. Il ne saurait y avoir de connaissance du Bien. En conséquence une régulation ne peut provenir que de la loi morale. A cette "révolution copernicienne", la plupart des philosophes contemporains ajoutent un scepticisme à l'égard de la raison. Les hommes ne peuvent s'accorder que sur des principes qui leur permettent de coexister. S'il y a obligation morale, elle ne s'explique pas par l'idée du Bien.

Il y a pire : "l'idée de Bien (absolu, souverain, objectif, impérieux, univoque...)" pourrait être à l'origine du fanatisme religieux et des dictatures, et donc "faire plus de mal que de bien" (p95).

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