Derrida
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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Faire son deuil de l'aporie du deuil                     Faire son deuil de l'aporie du deuil
Sources (*) : Derrida, le deuil               Derrida, le deuil
Jacob Rogozinski - "Cryptes de Derrida", Ed : Lignes Ed., 2014, p46

 

The strong wicked man dying (W. Blake, 1806) -

Comment faire le deuil du deuil? C'est la chose la plus terrible, la plus secrète

   
   
   
               
                       

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Faire son deuil de quelqu'un, c'est le faire disparaître en tant qu'autre, l'anéantir, y renoncer définitivement. C'est un acte courant, borné, fini, qui ne préserve dans l'objet que ce qui importe au survivant. Ce deuil implique la destruction du mort en tant qu'autre. Le rituel (social) est fait pour sa "réussite", et même dans la mélancolie, quand l'extrême fidélité va jusqu'à la renonciation du sujet à son "propre" moi - ce n'est que la norme qui est transgressée.

Mais quand on porte le deuil, n'est-ce pas aussi une façon de surmonter le deuil, d'en finir avec lui? Respecter l'altérité de l'autre mort exige le deuil du deuil, un geste impossible, infini. Le mort ne se laisse pas supprimer. Il ne disparaît pas, il insiste, il fait retour par le discours, par l'inconscient. Les voix des morts, leurs spectres reviennent. On n'a pas le choix, il faut faire justice au mort. C'est pour Derrida une obligation non négociable, inconditionnelle, une injonction archi-éthique. Tu dois aider cette singularité disparue à revenir, tu dois passer sur l'autre rive.

Pourquoi cette chose serait-elle si terrible, si secrète? Dans le deuil du deuil, il y a toujours du deuil, mais aucune possibilité de le surmonter. L'impasse du deuil freudien reste entière. Il faut être fidèle au mort, mais c'est impossible. Ce qui fait l'idiome de ce mort, ce qui fait sa singularité, reste innommable. Et pourtant c'est bien cela qu'il faut porter.

 

 

Jacob Rogozinski pose la question. Comment résister à cette fascination mortifère, comment préserver la mémoire du mort sans se laisser dévorer par lui, sans être conduit vers un deuil de soi, une perte du moi, un égicide? Selon lui, cette aporie fait de la déconstruction une pensée essentiellement mélancolique. "Je vous dis que je suis mort" serait la devise derridienne - un énoncé lui-même paradoxal, aporétique, impossible, ne pouvant conduire à la décision de préférer le moi (égicide) ou la vie.

 


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