Derrida
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                            NIVEAUX DE SENS :

                 
 
                     
                   
Sources (*) :              
Gilles Lipovetsky - "L'esthétisation du monde, Vivre à l'âge du capitalisme artiste", Ed : Gallimard, 2013, p22

Paradoxe de la sacralisation moderne de l'art : l'artiste qui peut transmuer en oeuvre d'art tout objet fait perdre à l'art sa fonction hétérogène

   
   
   
                 
                       

A l'âge moderne, l'art se dédouble :

- d'un côté, il tend à s'émanciper de la tutelle de l'Eglise, de l'aristocratie et même de la commande bourgeoise. Il se constitue comme sphère autonome, avec "ses instances de sélection et de consécration (académies, salons, théatres, musées, marchands, collectionneurs, maisons d'édition, critiques, revues), ses lois, ses valeurs et ses principes propres de légitimité". Les artistes estiment qu'ils n'ont de compte à rendre qu'à eux-mêmes et à leur propre "liberté créatrice". Placé au sommet de la hiérarchie des valeurs, l'art se transforme en pouvoir spirituel laïque, en religion mise en scène dans l'institution muséale : un lieu qui offre aux regards de tous des oeuvres uniques, inaliénables, irremplaçables et immortelles, témoignant du génie créatif de l'humanité. Silence, recueillement, contemplation, font du musée le lieu fétiche de la sécularisation et de la démocratisation de l'art.

- mais d'un autre côté, les artistes sont à la recherche du succès. Ils s'adaptent aux demandes du public. L'art commercial tend à devenir un monde économique comme les autres où prévaut le divertissement, l'impur, l'inauthentique et le kitsch. En rejetant toutes les conventions, les artistes investissent de nouveaux objets, ils s'arrogent le droit de tout transmuer en oeuvre d'art. L'égale dignité esthétique de tous les sujets, le droit de transformer n'importe quel objet en oeuvre d'art (readymade), la volonté de transporter l'art dans toutes les dimensions de la vie, y compris la technique (futuristes, constructivistes), l'architecture, l'urbanisme, le design, la diffusion des arts décoratifs, la réhabilitation des arts appliqués et industriels.

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- Lorenzo : Ces deux dimensions de l'art, qui peuvent sembler contradictoires, se complètent en pratique. Le prestige de l'objet stylisé, esthétisé, ne repose-t-il pas sur la sacralisation muséale de l'art?

 


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