On peut considérer cette oeuvre, avec (en haut) la mariée et (en bas) les célibataires (voir ici) comme l'élaboration narrative d'un fantasme de masturbation. Les deux moitiés inconciliables coexistent comme un être unique : Marcel. Le sujet se présente comme dédoublé; c'est une photographie masquée. Ce masque tombera dans les oeuvres postérieures de Duchamp. Les readymades sont des traces de sa propre personne. Quand il raconte les aventures de "Rrose Sélavy et moi" [Eros c'est la vie], Duchamp prolonge l'intérêt qu'il avait dans sa jeunesse pour les portraits de sa famille (autres prolongements de lui-même).