Le cinéma se différencie des autres images par la présence du mouvement, qui donne au spectateur le sentiment de la vie concrète. Les figures sont dynamisées, elles semblent avoir plus de volume ou de substance que des objets immobiles, elles sont perçues comme actuelles. Bien que nous ne soyions pas dupes de l'artifice, nous accordons plus de crédit aux images même si leur origine n'est pas photographique, comme dans le cas des dessins animés.

Il y a plusieurs types de mouvements : dans le plan quand un objet ou une figure bouge; par déplacement du plan (mobilité de la caméra); entre les plans quand on passe d'une scène à l'autre ou d'un champ à un contre-champ. On peut aussi accélérer les images ou les ralentir (à condition que ces figures soient localisées). Le jeu entre ces mouvements donne au film son rythme.

Pour que l'impression de réalité subsiste, il faut en rester à des enchaînements qui se rapprochent de la perception courante. Comme l'explique Jean-François Lyotard dans son article L'acinéma, tout ce qui emmêle cette perception doit être exclu ou effacé du cinéma courant. Sinon, la perception du mouvement risque de se détacher de la représentation.