• [Garance Miller]

• L'inavoué s'exhume (Garance Miller, 2007) [LISE]

Une des spécialités de Garance est de collectionner ce qu'elle appelle des inaveux : ce que, selon elle, chacun oublie au fond de lui-même. Elle en fait la collecte avec amour et un peu de sadisme. C'est pour elle un culte de la vérité. Il faudrait les garder, les sauver, les mettre en lieu sûr quel qu'en soit le coût, sous forme de désir, de pensée, de texte, d'acte, peu importe comment... Sans grand souci de cohérence, elle s'est lancée dans cette tâche. Elle a inventé ce qu'elle appelle sa boîte dans laquelle elle les dépose. Selon elle, le mot fantasme est inapproprié, car les fantasmes ne sont que des phrases, tandis que les inaveux sont des vécus concrets. Sous l'influence de Bertille, ils prendront un jour une portée inattendue.

La lignée de Garance est un ensemble hétéroclite d'inaveux, de dires, de dits et d'énonciations parfois inventés, parfois fabriqués à partir de morceaux récupérés, parfois recueillis tels quels, et presque toujours coupés de leur contexte.

Cette collection est pour elle à la fois un acte manqué, un passage à l'acte et une obligation inconditionnelle. C'est son inaveu à elle.

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Formulations à partir de ce texte (les têtes de chapitre sont entre crochets) :