A l'instant de la connexion, avant même que ne soit articulé le moindre contenu, on demande : Qui est là? De l'autre côté de la machine, c'est un absent qui parle. Qui est-il? Quel est ce spectre? Je peux me tromper d'interlocuteur. Je peux être manipulé. Quelqu'un peut se servir de cette mécanique comme d'une arme, un instrument de déstabilisation, etc... Qui sait? L'autre voix me sauvera peut-être, ou me condamnera à mort, à moins que la machine ne me mette en présence d'un mort dont je n'ai pas fait le deuil.

Comme la ligne philosophique, la ligne téléphonique est traversée de parasites. Elle est sensible aux polluants. C'est une construction elliptique qui, loin de se refermer autour d'un lieu, disperse le livre (l'annuaire téléphonique) et le lance par les rues, tout en restant elle-même radicalement ouverte sur l'extérieur.

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Propositions

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