L'enfant, dans sa pureté, semble être l'instrument rêvé pour incarner l'idéal angélique désiré par le rituel chrétien. Les maîtrises d'enfants, supposées avoir été instituées par St Grégoire (Schola Cantorum de Rome), se multiplient et se déploient jusqu'au 18è siècle, ce qui constitue un phénomène singulier. A l'âge d'or de la polyphonie (15è - 16è), on composait pour eux. On se disputait les meilleurs chanteurs : la jouissance prévalait sur la maîtrise.

La réaction puritaine anglaise, comme la révolution française, s'attaquera violemment aux maîtrises des cathédrales.