Les sciences biologiques tendent à prouver que la vie n'existe pas et n'a jamais existé, ou encore que la distinction entre animé et inanimé est illusoire. Avant la vie, il y a la mort, et le but de la vie est la mort. Nul ne l'ignorait, même avant Freud, mais c'est Freud qui donne à ces assertions leur actualité.

Faute de fabriquer la vie, les techniques d'aujourd'hui imitent les fonctions de la vie, elles multiplient les simulacres de présent-vivant.

On s'est aperçu depuis longtemps qu'il y avait une affinité entre la voix et la vie, comme si c'était elle qui portait la vie, par opposition au langage, qui serait plutôt du côté de la mort, ou comme si la voix assurait le lien entre forces incompatibles. Une telle hypothèse ne présuppose pas nécessairement que la vie existe "objectivement", une telle hypothèse assigne à la voix la tâche de soutenir l'idée de la vie pour l'humain par l'acte vivant qui lui est propre : la parole, elle-même vive.

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Propositions

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