Derrida
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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, le rien, khôra                     Derrida, le rien, khôra
Sources (*) : Derrida, le nom               Derrida, le nom
Jacques Derrida - "Khôra", Ed : Galilée, 1993, p25

 

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Un triple essai sur le nom

Khôra, on ne peut jamais l'appeler, elle-même, d'un nom ou d'un mot juste; mais il faut la nommer

Un triple essai sur le nom
   
   
   
               
                       

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Pour Derrida, Khôra n'est pas, elle n'est pas de l'ordre de l'être, ce n'est pas un référent au sens courant, usuel, ontologique du terme. C'est un mot du discours (le discours de Platon dans le Timée). On ne peut pas la constater, la situer quelque part; elle n'est pas située, mais situante [performative]. Elle n'est rien, n'a pas de substance, et pourtant elle appelle un nom : Khôra. Ou l'on peut dire, à l'inverse, que son nom appelle. Quoi? Une réception, qui ne se laisse ni comprendre, ni concevoir (p29). Ce qui s'annonce ne se donne pas.

Nous pouvons essayer de traduire ce nom en mobilisant des tropes (lieu, place, emplacement, etc.), des figures (mère, nourrice, réceptacle, porte-empreinte, etc.), des métaphores, mais ce type de traduction ou d'interprétation est anachronique, nécessairement. Il tend à intégrer Khôra dans un ordre, une totalité. Or Khôra n'a pas d'essence. Irréductible à son nom, elle ne peut pas se tenir non plus au-delà de son nom (elle est toujours autre chose, mais pas une idée). Ces non-qualités, qui rappellent celles de Dieu dans la théologie négative, n'interdisent pourtant pas de la nommer. Elle mérite un nom, il est possible de la nommer, bien que cette nomination ne soit jamais juste, car au-delà de son nom, elle ne peut pas être elle-même. Elle n'appartient à aucun horizon du sens, aucun sens de l'être, et c'est inaltérable.

 

 

On pourrait dire qu'avec Khôra se pose la question de la nomination pure. Ce qu'on nomme n'a pas d'autre contenu que cet acte de nomination. C'est rien, et ce n'est pas rien. Selon Platon, tout part de ce mouvement, un rien dans le rien, rien sans rien, X sans X, l'origine sans origine, le démiurge. Le démiurge est-il un Qui ou un Quoi? Platon ne tranche pas. Parallèlement, entre nom propre et nom commun, Derrida choisit l'ambiguité. D'un côté, il parle de khôra (nom propre), mais d'un autre côté, il évite la majustule. "Mais si nous disons khôra et non la khôra, nous en faisons bien encore un nom. Un nom propre, certes, mais un mot, tout comme n'importe quel nom commun, un mot distinct de la chose ou du concept" (p31). Si toute distinction s'efface en khôra, la distinction entre nom propre et nom commun s'efface également. Cette ambiguité conduit à d'étranges conséquences. Par exemple : puisque le mot khôra est féminin (la khôra), khôra (quoique sans majuscule), en tant que nom de personne, serait le nom d'une femme (peut-être ajoute-t-il, mais l'incertitude n'efface pas l'affirmation).

 


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