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Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, fable, récit                     Derrida, fable, récit
Sources (*) : Derrida, vérité               Derrida, vérité
Jacques Derrida - "Parages", Ed : Galilée, 2003, p121

 

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Derrida, la vision : pleurs et aveuglements

Un récit répond à une demande de vérité : il faut raconter ce qui a eu lieu, une scène de sur-vision qui touche à l'aveuglement, à l'origine invisible de la visibilité

Derrida, la vision : pleurs et aveuglements
   
   
   
Derrida, l'origine Derrida, l'origine
               
                       

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Qu'est-ce qu'un récit? Posant cette question qui paraît triviale, Derrida n'y répond pas sur le mode de l'être, mais il y répond tout de même [car sinon, pourquoi la poser?] en la décalant, en posant implicitement une autre question : Qu'est-ce qui fait qu'il y a récit? Ou encore : Qui demande un récit, ce récit-là? [alternance du Quoi et du Qui]. S'il y a récit, selon lui, c'est qu'il y a exigence, insistance, mise en demeure, requête. C'est sur la scène d'origine du récit qu'il s'interroge. Son hypothèse, c'est que plusieurs forces ou instances exigent le récit. Ils demandent à l'autre, auxquels ils s'adressent, "la vérité de ce qui a eu lieu". Sans cette demande, cette mise en scène, il n'y aurait pas cette réponse portée par le récit.

La demande est de rendre visible, présent, de faire venir au jour, à la présence, en le représentant, en le racontant avec les mots du discours, en le traduisant, ce lieu d'origine qui ne peut, par structure, que rester invisible. L'autre qui répond n'est pas réductible au narrateur. Lui aussi est divisé, disséminé en plusieurs instances : le texte lui-même, "je", "il", "elle", l'auteur, etc. Il est précaire dans l'espace et aussi dans le temps : ajouré, ajourné. Mais il fait naître à la visibilité, à la lumière, au phénomène. C'est une naissance, une scène primitive. Raconter une histoire, c'est, selon Derrida "en appeler de vie à vision, de life à light, cela permet de parler ici de survie comme sur-vision" (Parages p127). "Ici", c'est Le Triomphe de la vie de Shelley, c'est La Folie du jour de Maurice Blanchot, c'est Le Soleil placé en abîme de Francis Ponge, trois "récits" qui ne sont pas vraiment des récits mais qui ont pour point commun (comme la Genèse biblique) de "décrire en abyme la structure du récit" (p129).

Que serait alors l'essence du récit, si l'on suit cet argument derridien? Faire voir le jour depuis une expérience d'aveuglement. Celui qui dit "je" triomphe de l'aveuglement. Il fait advenir à partir de rien, il fait voir la vue, au-delà du visible. Chez Shelley, cette sur-vision se présente comme visions, hallucinations; chez Blanchot comme folie (la folie du jour).

 

 

Sur cette "demande" de récit, Derrida emploie les mots les plus forts. Ce n'est pas seulement une exigence, une mise en demeure, c'est "une mise à la question violente, un appareil de torture travaillant à extorquer le récit comme un secret inavouable, et par des moyens qui peuvent aller des méthodes policières les plus archaïques au raffinement du faire-parler, voire du laisser-parler le plus neutre, le plus poli, le plus respectueusement médical, psychiatrique, voire psychanalytique" (Parages pp129-130).

"Il faut" raconter, "il faut" produire du récit [depuis toujours l'exigence s'impose, du "mythe" le plus ancien à l'"information" la plus récente]. Mais l'exigence est mise en défaut. D'un côté, le récit reste toujours inachevé; et d'un autre côté, il vient en plus, il y a en lui un excès, une folie qui déborde tous les genres. Il n'est pas limité par ses bords, ni internes ni externes; et c'est cela, ce délire et ce triomphe, qui en rapproche la structure de celle de la vie.

 


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