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| TABLE des MATIERES : | NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
|   | Oeuvre, différance, pulsion de mort | Oeuvre, différance, pulsion de mort |   | ||||||||||||||
| Sources (*) : |   | Derrida, Freud, la psychanalyse | Derrida, Freud, la psychanalyse |   | |||||||||||||
| Jacques Derrida - "La carte postale, de Socrate à Freud et au-delà", Ed : Flammarion, 1980, pp341-2, Spéculer - sur "Freud" Bebe qui joue (Eakins, 1876) - |   | Freud, une scène d'écriture | Le jeu du Fort/Da, c'est aussi celui de l'écriture freudienne qui s'auto-institue en donnant à lire la structure formelle de ce qu'elle fait : une proximité qui s'éloigne en abyme | Freud, une scène d'écriture |   | ||||||||||||
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|   | Sur l'"hétérobiographie", néologisme derridien | Sur l'"hétérobiographie", néologisme derridien |   | ||||||||||||||
|   | La paralyse de Freud : AutoHétéroBioThanato - - graphie | La paralyse de Freud : AutoHétéroBioThanato - - graphie |   | ||||||||||||||
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 | Jacques Derrida compare le jeu du petit-fils de Freud, qui jette et fait revenir une bobine de fil (Fort/Da), laquelle bobine représente peut-être sa mère mais peut-être aussi lui-même, à l'écriture de Freud dans Au-delà du principe de plaisir, qui jette [met en question, voire détruit] son objet à lui, le principe de plaisir, et le fait revenir comme maître absolu du psychisme. Les deux mouvements répétés par le grand-père et le petit-fils sont, pour Derrida, indissociables. Ils conjoignent et disjoignent dans le même geste (Fort:Da). Entre le discours de Freud (une description du Fort/Da de l'enfant) et le geste de Freud qui joue avec sa propre écriture (un autre Fort/Da, qui fait disparaître / apparaître le principe de plaisir), il y a mise en abyme. Les deux jeux, supposés complets, sont incomplets. Ils se supplémentent, mettant en oeuvre une chaîne complexe de transmission [téléphonique ou télégrammatique dit Derrida] dans le famille de Freud et dans le mouvement psychanalytique. Dans les deux cas, il y a auto-institution par auto-affection. Plus d'une génération peuvent s'y retrouver. L'enfant fait disparaître et ré-apparaître son image dans le miroir, et Freud fait disparaître et ré-apparaître (ou laisse faire, laisse revenir), dans une auto-analyse ou autobiographie involontaire, la structure formelle de son écriture spéculative : une "proximité qui s'é-loigne en abyme" (p344), celle qu'il nomme l'au-delà (jenseits en allemand) - une structure qui n'est autre que celle de la pulsion de mort dans le principe de plaisir. | 
 Jacques Derrida attire l'attention sur une remarque que Freud introduit sans raison apparente : "Pour l'évaluation affective de ce jeu, il est naturellement indifférent que l'enfant l'ait inventé lui-même ou qu'il se le soit approprié à la suite d'une instigation" (in Au-delà du principe de plaisir, chapitre I). Que l'enfant ait inventé lui-même ce jeu ou non, quelle importance cela a-t-il? Aucune répond Freud, et pourtant il le fait remarquer, comme si cette remarque "répondait péremptoirement à une question inaudible" dit Derrida (p347). Cette question "inaudible", c'est l'essentiel pour Derrida, plus essentiel que les allusions que fait Freud à un désir supposé de "possession" oedipienne de la mère par l'enfant. S'il y a possession, c'est par identification de Freud à son petit-fils. Il y aurait plutôt, dans cette direction, désir de possession de la fille par le grand-père - en l'absence d'un père parti à la guerre. L'"Oedipe" attribué à l'enfant serait une projection de Freud, ou plus exactement une invention de Freud, jouant avec le Fort/Da. 
   
 Pour Freud, le Fort/Da est un jeu, mais on peut aussi considérer ce geste comme une "oeuvre", celle du petit Ernst. Selon Derrida, Freud y retrouve lui-même la structure de son oeuvre. Mais Derrida n'agit-il pas de la même façon? En faisant du Fort/Da un Fort:Da, il "fait" aussi son oeuvre, tout en s'efforçant de décrire ce qu'il fait (sa mise en abyme à lui). Chacun d'entre eux, Ernst, Sigmund, Jacques, se "fait" lui-même dans l'oeuvre, en tant qu'oeuvrant, signataire. Voici ce que "je" fais, "je" maîtrise, peuvent-ils dire après-coup, pour la postérité, nous laissant le soin (ou me laissant à moi le soin) d'une ultime mise en abyme. Autre formulation : "Au-delà du principe de plaisir", le Fort/Da est le représentant de l'oeuvre freudienne; et dans "Spéculer - sur "Freud"", le Fort:Da est le représentant de l'oeuvre derridienne. | 
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| Création
      : Guilgal | 
 | Idixa | 
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| Derrida ArchiOeuvrePM FF.LLKDerridaFreud NF.NJHAOSceneEcrit GG.LDFHeteroBio JH.LMOAutoHeteroBioThanato EF.KEF UFortDaFdFaireRang = QFdFaireFortDa Genre = MR - IA | |||||||||||||||