Derrida
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CinéAnalyse : la musique, autre scène                     CinéAnalyse : la musique, autre scène
Sources (*) : Le cinéloft du Quai               Le cinéloft du Quai
Madou Tafhy Ngorane - "Le fond du bruit n'a pas d'essence", Ed : Guilgal, 2007-2017, Page créée le 18 août 2023

 

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[(CinéAnalyse) : En laissant, par la musique, deviner l'autre scène]

   
   
   
                 
                       

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1997.

- On connaît la chanson (Alain Resnais).

2004.

- Pont des Arts (Eugène Green).

2017.

- Barbara (Mathieu Amalric).

2023.

- Music (Angela Schanelec).

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- James : Le retour de la voix datait des dernières années du siècle précédent. A l'époque, on pensa faire parler des objets. On y parvint : d'abord les ascenseurs et les tramways, puis les métros, les machines à écrire, les répondeurs téléphoniques, les voitures et les lave-vaisselle. Bien entendu ça ne trompait personne : ça n'était pas la voix humaine, c'était la voix de la machinerie. Les machines avaient des voix, leurs voix, qu'on reconnaissait du premier coup d'oreille. Ces voix rassuraient car elles n'étaient qu'un texte inscrit dans les tréfonds de l'objet. Avec les médias, ce fut pire. La voix enflait, se planétarisait, s'autonomisait, devenait insistante et vulgaire, intrusive et totalitaire. Transportée dans tout l'univers, elle affirmait haut et fort son pouvoir en se réduisant peu à peu à un pur trait, un filet grotesque échappé du ventre d'appareils minuscules et châtrés, elle avait perdu tout lien avec un homme, une femme, un porteur de parole. Le texte absorbait la voix. Ce qui se présentait comme voix n'était que composition numérique et l'auditeur, privé du rapport à autrui, succombait à la fascination. On pouvait se plaindre, se lamenter et critiquer, mais on manquait l'essentiel : la voix devenait incontrôlable, imprévisible et incalculable. Les conditions étaient remplies pour qu'elle se détache de l'autorité paternelle. Elle devenait multiple comme une grenade aux grains cachés. Elle se lovait dans nos ordinateurs, dans nos objets techniques pour envahir tout l'espace. Mais, après tout, n'est-ce pas un juste retour des choses? N'est-ce pas notre propre voix qui revient?

- Madou : Nimos a appelé cela l'espace vocal, mais pour moi, ce n'est rien d'autre que la musique.

 

 

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Propositions

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Ce que j'ai de plus singulier a déjà été dit par la voix la plus courante : celle de la chanson ("On connait la chanson", film d'Alain Resnais, 1997)

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[Nous ne vivons plus sur des territoires, mais dans un "espace vocal" qui nous sert d'habitat, de refuge et de lieu d'échange]

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[L'espace vocal contemporain ne mesure plus sa portée sur des voix naturelles, mais sur des machines d'écriture qui diffusent des voix artificielles]

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La grenade, symbole de fécondité, cache d'innombrables grains sous une enveloppe visible

 


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