Derrida
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Derrida, la traduction                     Derrida, la traduction
             
Jacques Derrida - "Le Cahier de l'Herne sur Jacques Derrida", Ed : de l'Herne, 2004, p564

 

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La philosophie de la traduction, aujourd'hui, ce serait une linguistique, une éthique du mot

   
   
   
               
                       

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Saint Jérôme a traduit la bible en latin à la demande du pape dans les années 390 (il est mort en 420). Séjournant lui-même en Syrie et à Jérusalem où il a été enterré avant que ses restes ne soient, semble-t-il, transférés à Rome, il connaissait le grec et grâce à ses interlocuteurs juifs, a pu apprendre l'hébreu. Sa traduction de la bible en latin, devenue la pièce maîtresse de la Vulgate, a été établie d'après des manuscrits originaux. Ce grand traducteur avait une devise : non verbum e verbo, sed sensum exprimere de sensu ("C'est le sens qu'il faut rendre, tout le sens et non les mots") qu'on ne peut dissocier du contexte dans lequel il vivait, marqué par ses rapports avec le pape et des querelles théologiques. Derrière cette devise, il y a de la religion et de l'éthique. En privilégiant le sens sur le mot comme le font encore aujourd'hui de nombreux traducteurs, il voulait "élever" le texte, l'interpréter, le spiritualiser. La recherche de l'idée prévalait sur la traduction mot à mot. Il lui fallait rester proche du texte tout en incitant le lecteur à la foi, la conversion. Ce souci d'explication et d'interprétation du texte devient suspect aujourd'hui. On accepte que le mot ne soit pas une totalité indivisible porteuse de sens. Il peut y avoir homonymie, homophonie, ou un autre effet qui obscurcit la clarté et l'évidence du sens. On accepte que le sens originel du texte reste inaccessible. En évitant d'effacer la forme sonore ou graphique du mot, on souligne la limite ineffaçable à laquelle se heurte la traduction. Nécessairement impuissante, elle va à l'échec ou à la ruine, non par accident, mais par son essence. C'est le concept même de la traduction qui est en cause.

Image issue du film de Joëlle de la Casinière, La première Partie du roi Henri IV de W. Shakespeare - une analogie (1972). [Elle a tenté de traduire cette pièce de Shakespeare en film expérimental : échec assuré, réussite du film].

 

 

Dans cette querelle, Derrida prend le parti de la tradition juive contre la spiritualisation chrétienne. Ce n'est pas un hasard s'il s'appuie dans la suite du texte sur Le marchand de Venise, en soulignant la réticence de Shylock à spiritualiser l'alliance. Déjà, dans son séminaire sur Nationalité et nationalisme philosophique.(1986-87), il défendait la thèse du pouvoir de nommer, telle que Gershom Scholem l'avait développée à propos de la langue sacrée.

 


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