Derrida
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Kant, loi morale                     Kant, loi morale
Sources (*) :              
Emmanuel Kant - "La religion dans les limites de la simple raison", Ed : Pléiade - Gallimard, 1986, p31

 

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Un principe mauvais, que le sujet se donne librement à lui-même, corrompt à la racine la fondement de toutes nos maximes : le mal radical

   
   
   
                 
                       

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Kant a publié en 1792 un article intitulé Sur le mal radical dans la nature humaine, et en a fait, en 1793, la première partie d'un livre : La religion dans les limites de la simple raison. Il y explique que l'expérience montre la capacité de l'homme à faire le mal. D'où cela vient-il? Si l'action est consciente, on peut en conclure "à une mauvaise maxime lui servant de fondement, et de cette dernière à un principe se trouvant dans le sujet comme principe de toutes les maximes morales mauvaises, principe qui, à son tour, serait une maxime". Le fondement du mal ne tient donc pas, pour Kant, à un penchant naturel, ni à la sensibilité, ni à une inclination, mais "doit toujours être un acte de liberté", fondé "seulement dans une règle que l'arbitre se donne à lui-même pour l'usage de sa liberté, c'est-à-dire dans une maxime" (p31). Seul l'homme est créateur de ce mal, qui est radical car originaire, inconditionné. Il est enraciné dans la nature humaine, lui appartient universellement, ne peut pas être extirpé. L'homme en est coupable par lui-même (p46), comme le montrent de nombreux exemples. L'homme mauvais ne renonce pas à la loi morale. Il use de sa liberté pour la transgresser, renverser l'ordre éthique. Il corrompt le fondement de toutes les maximes. Cette décision unique, immuable, insondable, inscrutable, est liée à une mauvaise foi, un mensonge, un amour de soi, une feinte ou une fausseté. Un moi refuse de comparaître devant la loi, il manque de respect pour l'autre. Ce tort, on ne peut pas l'expliquer. Il est irréparable, impardonnable - et aussi indestructible.

 

 

Après le mal, au-delà du mal ou à l'encontre du mal, une autre décision, un retournement (Bekehrung) est toujours possible. Il pourrait être fondé sur un rire, un dégoût, ou sur le respect de la loi morale. Mais la courbure du mal menace, nous pouvons toujours nous y laisser aller. Il n'y a pas d'autre critère de jugement que la décision éthique. C'est dans l'indécidable que nous avons à décider.

 


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