Derrida
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Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Penser l'au - delà de la cruauté                     Penser l'au - delà de la cruauté
Sources (*) : Derrida, le mal radical               Derrida, le mal radical
Jacques Derrida - "Etats d'âme de la psychanalyse - Adresse aux Etats Généraux de la Psychanalyse", Ed : Galilée, 2000, pp9-10

 

Salo, ou les 120 journees de Sodome (Pasolini, 1976) -

Derrida, violence, cruauté

La cruauté psychique, ce désir de faire souffrir pour y prendre plaisir - voire pour jouir du mal radical - est difficile à délimiter, déterminer ou définir

Derrida, violence, cruauté
   
   
   
               
                       

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On sait combien est important le choix des mots pour Jacques Derrida. Dans Etats d'âme de la psychanalyse, il en choisit deux, qui ne sont pas si souvent associés à la psychanalyse : cruauté et mal radical. Le mot français cruauté traduit un mot allemand fréquemment utilisé par Freud : Grausamkeit. C'est le mot qu'il privilégie pour nommer la pulsion de destruction, la pulsion de mort, l'agressivité, voire la violence. Pour nommer le désir de faire souffrir, ou laisser souffrir, ou se faire souffrir, on peut toujours adjoindre à ces verbes l'adverbe cruellement (Etats d'âme de la psychanalyse, p9), mais ce que cet adverbe désigne exactement n'est pas très clair.

La cruauté n'est pas nécessairement liée à l'épanchement de sang. Elle suppose un :

"désir de faire ou de se faire souffrir pour souffrir, voire de torturer ou de tuer, de se tuer ou de se torturer à torturer ou à tuer, pour prendre un plaisir psychique au mal pour le mal, voire pour jouir du mal radical. Dans tous ces cas la cruauté serait difficile à déterminer ou à délimiter" (Etats d'âme de la psychanalyse, p10).

Ce qui est énigmatique dans ce mot réside dans ce "pour" mis par Derrida en italiques. Chaque fois qu'on veut dire le plaisir dans la souffrance (oxymore étrange et familier), le mot "cruauté" revient. Son obscurité tient notamment au fait qu'aucun aucun terme ne lui est clairement opposable. Si on tente de la limiter, d'autres cruautés seront inventées, toujours et encore, elle reviendra sous d'autres formes. Comme le mal pour le mal, elle est toujours possible. Freud (et seulement lui) a reconnu cette irréductibilité, sans condamnation morale ni alibi.

Une image de Salo, ou les 120 journées de Sodome (film de Pasolini, 1976).

 

 

On ne trouve pas chez Freud une désignation comme telle du mal radical. Et pourtant, dit Derrida, la "question du mal radical ou d'un mal pire que le mal radical" (p13), cette question indéchiffrable, il aura fallu la psychanalyse pour la nommer, sous le nom de pulsion de mort ou de pulsion de destruction. En introduisant le mal radical comme tel, Derrida laisse entendre qu'il pourra toujours y avoir encore pire. Quoi? Sans doute appartient-il à l'essence du mal qu'on ne puisse le préciser, mais notre temps ne cesse d'inventer les cruautés les plus insoutenables, les plus impardonnables. Rien ne l'arrête.

 


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