Dans une enquête, Carol Gilligan et Susan Pollak ont présenté à des étudiants six illustrations à propos desquelles ils devaient inventer des histoires. On trouve chez les hommes un plus grand nombre d'histoires contenant des images de violence. Par exemple, à partir de scènes tranquilles (un couple assis sur un banc), un cinquième des hommes imaginaient des actes de violence - et aucune femme. Pour un quart des hommes, les situations d'intimité inspirent des scènes de violence, et seulement 7% dans les situations de travail, tandis que pour les femmes, c'est l'inverse : 17% évoquent des histoires violentes dans les situations de travail, et les rapports avec autrui ne sont pas associés à des actes agressifs.

En supposant que l'agression soit une façon de réagir au danger, les hommes craignent d'être étouffés ou humiliés dans les relations personnelles, tandis que les femmes supportent mal que les personnages s'éloignent les uns des autres. Pour eux, l'agression est liée à des rapports humains trop exigeants, tandis que pour elles, elle est associée à une rupture dans les rapports humains.

Les hommes désirent être seuls et craignent de voir les autres trop s'approcher, tandis que les femmes désirent être au centre d'un réseau de liens, et craignent de se retrouver à l'écart.