Derrida
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Les collectes de l'Orloeuvre
   
     
Du brouillage des arts surnage le cinéma                     Du brouillage des arts surnage le cinéma
Sources (*) : Jacques - Louis David               Jacques - Louis David
Alain Jouffroy - "Aimer David", Ed : Terrain Vague Losfeld, 1989, p49

 

La mort de Bara (David, 1794) -

En 1794, David peint Joseph Bara agonisant : jeune garçon hermaphrodite entre vie et mort, entre bien et mal, entre révolution et barbarie, il brouille toute limite

   
   
   
                 
                       

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Selon la legende, Bara, jeune soldat républicain de 13 ans, n'aurait pas voulu céder aux Vendéens. Plutôt que de leur laisser les chevaux qu'il gardait, il se serait fait tuer (version soft), ou alors il aurait refusé de crier "Vive le roi!" (version héroïque diffusée par Robespierre). Quoiqu'il en soit David, pour ce tableau de commande, n'a pas peint un héros. Il a représenté un jeune garçon seul, nu, fragile, sans uniforme ni signe distinctif. Il n'y a ni propagande ni anecdote dans ce tableau, pas d'autre indices que la cocarde tricolore qu'il serre contre son coeur, et le mince filet de sang rouge le long de son aîne. La vérité de l'image se confond avec la nudité immédiate de ce corps, comme s'il fallait renvoyer dos à dos les adversaires, les meurtriers dont on ne voit que des ombres fuyantes (vers la gauche) et le jeune révolutionnaire.

Cette position bizarre, oblique et alanguie, interdit toute idéalisation. On a voulu faire de Bara une légende; David le transforme en figure romantique qui condense et sublime toutes les contradictions. En pleine Terreur, il lui fallait se tourner vers la seule beauté (comme Girodet en 1793 avec son Endymion). A partir de l'obsession du sang qui coule, il fallait une résurrection du corps désirable. Il fallait dépasser le désespoir, toucher de nouveau l'universel. Autour de ce jeune corps, il fallait poser un vide sans horizon, dans l'attente d'un événement qui ne viendrait plus.

 

 

Ce n'est pas une destruction qui est ressentie, mais une sorte d'exaltation et de libération. Ce jeune eunuque, victime de la folie, est mystérieusement doux. C'est un hermaphrodite qui dépasse les limites des êtres, un anti-héros solitaire, sans armée autour de lui, sans décor. Il touche l'universel en un lieu inattendu, en un "point sublime" qui erre au-dessus de nos têtes.

 


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