Derrida
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Les collectes de l'Orloeuvre
   
     
Artaud écrit ses dessins                     Artaud écrit ses dessins
Sources (*) :              
Paule Thévenin - "La recherche d'un monde perdu", Ed : Gallimard, 1986, p32

 

La projection du veritable corps (Ar taud, 1947-48) -

Les dessins d'Artaud sont des déclamations faites pour nous alerter, des machines de guerre qui redoublent la résonance du texte

   
   
   
                 
                       

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Les dessins d'Artaud s'emparent de l'espace. Il projette paroles, objets et fantômes d'êtres sur le papier, qu'on peut salir, froisser, gratter ou faire crier jusqu'à la perforation. Les meurtrissures et les plaies s'étalent sur ce subjectile, un support qui n'est pas neutre, qui peut être maculé, marqué, violenté, écrasé. Les formes sont brutales, souvent phalliques, avec potences, cercueils et corps mutilés. Elles sont toujours menacées, entraînées par des forces qui les écartent du beau et pur dessin, de la prise de possession par l'esprit. Il ne s'agit ni de plaire, ni d'exprimer, mais d'alerter, de témoigner d'une vie pantelante, de l'incomparable lucidité d'un homme qui voulait affirmer une identité retrouvée après neuf ans d'asile. Il s'agit aussi de témoigner, de revendiquer, de faire jaillir le drame cruel auquel la vie nous soumet.

Artaud reprend et retravaille les portraits, les entoure de signes, d'objets, de phrases, de traits de couleur qui sont, dit-il, comme les blés de Van Gogh. Il y a de l'acte magique dans cette façon de faire. En travaillant les sonorités de ses textes, il frappait rythmiquement sur un billot. Il semble agir de la même façon en redoublant les plaies du dessin par des mots prêts à fuser, des syllabes et des paroles érigées en totems. Acte théatral, le dessin peut être lu tout haut. C'est aussi une poésie dévorante.

Le titre de ce dessin, La projection du véritable corps, a été indiqué oralement à Paule Thévenin par Antonin Artaud.

 

 

Ce dessin de décembre 47 - janvier 48 à la craie de couleur en recouvre un autre à la mine de plomb, signé et daté du 18 novembre 1946, dont subsiste une sorte de machine, vers le haut. On distingue à gauche un autoportrait d'Artaud attaché, menotté, les fers aux pieds, les genoux attachés par un étrange objet cracheur de flammes, menacé par des hommes en armes. Il tient au bout d'une corde une sorte de sorcier tournoyant (ou de chamane) qui est peut-être son double. Tout l'espace est envahi de glossolalies tarabut rabut karviston rabut rabut kur a vitctron / kro / em / krem / krem / en / tarabut rabut karvizon rabut / rabut kar a viton / ger mat tarta karvilon / soarvila kortri la / ko / mar / da / var / ker / nim / nenti / nizam / taber / kembish / kra / nam / terzi / brou / mish / ter / ni / o mam / dermi / toman / tarabut rabut karvison / rabat karvizon / a ut karazon / krubat korozon a ra vi lernti.

 


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