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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
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CinéAnalyse : En rompant avec toute économie | CinéAnalyse : En rompant avec toute économie |
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Sources (*) : |
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Le cinéloft du Quai | Le cinéloft du Quai |
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Delphine Séverin - "Le nouvel ordre mythique", Ed : Galgal, 2007, Page créée le 8 avril 2018 | [(CinéAnalyse) : En rompant, sans réserve ni condition, avec toute économie] |
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1972. On peut comparer deux films post-soixante-huitards sortis la même année : Tout va bien de Jean-Luc Godard, et L'An 01 de Jacques Doillon, Alain Resnais et Jean Rouch. Ces deux films se réfèrent directement à mai 68, avec insistance dans le cas de Godard qui rapproche les deux dates dès la première image, et implicitement pour l'autre film car l'an 01, n'est-ce pas justement 1968 ? Dans les deux cas, le film commence par deux voix off (une masculine, une féminine) qui renvoient aux conditions matérielles de réalisation du film, comme si la rupture avec l'économie au sens classique du terme devait tout concerner, sauf le cinéma. Dans les deux cas, on arrête de travailler, et dans les deux cas, c'est sans projet précis, sans perspective déterminée. On arrête d'abord pour arrêter, sans chercher ni à anticiper, ni à prévoir, ni à élaborer l'avenir. Cet arrêt ne résulte pas d'une insuffisance ou d'une défaillance, mais d'une nécessité singulière, toute autre. Quelle nécessité? On ne peut pas répondre à l'avance, et ces films eux-mêmes ne répondent pas. 1980. - Le Marchand de Venise, de Shakespeare (Jack Gold). Le Juif Shylock symbolise l'échange, mais il se soustrait de lui-même à la logique de l'échange. 1992. - Fitzcarraldo (Werner Herzog). Où l'économique et l'anéconomique se brouillent et se confondent dans le même excès, la même démesure, la même circularité. 1989. - The Unbelievable Truth (Hal Hartley). Il faut, pour que cela arrive, quelque chose d'incroyable, une rupture folle dans la chaîne d'endettement, comme dans 2018. - Lazzaro (Alice Rohrwacher). Un personnage absolument étranger à toute économie. 2019. - Uncut Gems (frères Safdie). Un désir fou de faire de l'argent coupe de tout lien social, toute relation familiale ou communautaire. Au lieu d'annuler la dette de la façon "normale" '(le remboursement), Howard cherche à l'annuler par le pari, un acte irrationnel et incalculable s'il en est. Le pari est gagné, mais le résultat final est la mort conjointe du prêteur et de l'emprunteur. Le point positif, c'est que Howard meurt heureux.
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-------------- Propositions -------------- -L'utopiste, qui veut tout prévoir, n'attend plus rien de l'avenir (L'An 01, film de Jacques Doillon, Alain Resnais et Jean Rouch,1972) -"Tout va bien" (Jean-Luc Godard, 1972) : le cinéma est l'envers de l'argent, mais il ne peut y avoir de cinéma que s'il l'excède -Heureux comme Lazzaro (Alice Rohrwacher, 2018) - Tu répondras à l'autre, dans l'irresponsabilité la plus absolue -Fitzcarraldo (Werner Herzog, 1982) - Où l'économique et l'anéconomique se brouillent et se confondent dans la même démesure, la même circularité fantasmagorique -Uncut gems (Benny and Josh Safdie, 2019) - L'argent-voyou, qui semble exonéré et exonérer de toute dette, appelle la chance et porte la malédiction -Le marchand de Venise, de Shakespeare (Jack Gold, 1980) - En se soustrayant à la logique de l'échange, le Juif perd tout, il est absolument exproprié, y compris de sa propre identité |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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CineHantise CineAneconomie AA.BBB CineLoftSK.LKJ MT_CineAneconomie Rang = YZCinemaAneconomieGenre = - |
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