Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
La logique des images                     La logique des images
Sources (*) : Gottfried Boehm               Gottfried Boehm
Gottfried Boehm - "Par-delà le langage? Remarques sur la logique des images", Ed : trivium.revue.org`, 2004, p1/8

 

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[Les images possèdent une logique propre qui n'appartient qu'à elles : elles engendrent du sens par la perception, sans prédicat ni parole]

   
   
   
                 
                       

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Si l'on est amené aujourd'hui à avancer cette hypothèse, c'est parce qu'un tournant fondamental s'est produit dans notre culture. Depuis le 19ème siècle, l'image foisonne. Ce foisonnement n'est pas seulement quantitatif. Il correspond au développement de moyens iconiques nouveaux, qui rendent l'image irremplaçable. Celle-ci a ceci de commun avec les chiffres qu'elle ne recourt pas au langage pour se fonder. Aujourd'hui, certains savoirs ne peuvent être acquis que par l'intermédiaire d'instruments d'imagerie (par exemple la radiographie ou les diagrammes), et pas autrement.

Dire qu'il y a une logique des images, c'est dire qu'il est possible d'engendrer du sens sur un modèle qui n'est pas celui de la proposition langagière. C'est prendre acte du fait que les images possèdent une force, un pouvoir et un sens propres. On peut, par l'iconique, élargir le logos au-delà de la verbalisation, et même si l'ombre du langage continue à planer au-dessus de cette signification, cette propriété - qui a toujours existé - ouvre, dans le contexte de la modernité, des champs nouveaux.

Des philosophes comme Husserl et Wittgenstein ont démontré au 20ème siècle que le langage reposait sur des moyens extra-linguistiques. La parole est basée sur la métaphore, sur l'action d'indiquer et de montrer. Sans la langue imagée du quotidien qui s'appuie sur des contextes flous, on ne pourrait ni consolider le logos, ni fonder les savoirs. Notre perception ne peut saisir un donné, une chose que sur le fond d'un horizon fluctuant, ininterrompu et potentiel. Cet indéterminé dans lequel nous nous mouvons est la base du déterminé. On ne peut penser la prédication linguistique sans le divers, le polysémique et le sensuel. Or ceux-ci caractérisent l'image - et la légitiment dans le champ même du logos.

 

 

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Propositions

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L'image tient son pouvoir de sa capacité à prêter sa chair à l'absent - rendre visible l'invisible et présent l'immatériel - un besoin profondément ancré dans l'homme

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Le logos iconique est étroitement apparenté au logos des chiffres - lequel ne recourt pas au langage pour se fonder

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Dans le contexte de la modernité, la "scène primitive iconique" ouvre de puissants espaces de sens qui n'ont pas besoin de la parole

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A la différence des médias, les images n'existent pas en tant que technologies générales, mais dans leur singularité sensuelle et polysémique

 


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