Derrida
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Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, la traduction                     Derrida, la traduction
             
Jacques Derrida - "Le Cahier de l'Herne sur Jacques Derrida", Ed : de l'Herne, 2004, p563

 

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Rien n'est jamais intraduisible et rien n'est jamais traduisible

   
   
   
               
                       

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Jacques Derrida propose dans Des tours de Babel (1985) une première loi de la traduction : Il faut traduire. C'est une exigence, un devoir pour les textes en langues étrangères, les originaux, mais pas seulement. Il faut traduire aussi dans son propre idiome les événements qui arrivent jour après jour : il faut comprendre, il faut expliquer, il faut donner un sens. D'un côté, traduire, c'est transformer, réélaborer, être infidèle, mais d'un autre côté, la traduction exige aussi la fidélité : laisser l'original intact, préserver l'idiome intraduisible. Cette double contrainte est reprise en 1998 dans une formulation différente : Rien n'est jamais intraduisible et rien n'est jamais traduisible. On ne peut parler, enseigner, écrire, que dans l'épreuve de la traduction (p561). Il faut choisir les mots les plus adéquats, les mieux appropriés au texte à traduire; mais le choix est toujours contestable, ambigu, on prend le risque d'une traduction opaque, voire aberrante.

Ce qu'on nomme traduction au sens strict, courant, est gouverné par un principe d'économie : il faut que l'œuvre traduite (Derrida insiste sur le mot œuvre, qu'il met en italiques) ait à peu près la même longueur, la même quantité du mots, que l'œuvre à traduire. C'est nécessaire pour des raisons esthétiques, sensibles, prosodiques. Un traducteur qui multiplierait les explications et les notes ne serait plus un traducteur. Dans ce principe économique, quantitatif, le mot est l'instrument de mesure. Les traducteurs de la fin du 20è siècle respectent le mot, chaque mot, de plus en plus. La philosophie de la traduction tend vers une linguistique, une éthique du mot.

Demon (Heinz Emigholz, 1977). En exergue : The translation of Stéphane Mallarmé's the demon of analogy.

 

 

D'un côté, rien n'est intraduisible, on peut toujours trouver un mot, un sens, qui autorise une traduction économiquement adéquate; et d'un autre côté, rien n'est jamais traduisible, l'unité de mesure qu'est le mot n'est jamais adéquate car le sens déborde le mot.

 


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