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Le judaïsme, indéfinissable                     Le judaïsme, indéfinissable
             
Michael Fagenblat - "Negative Theology as Jewish Modernity", Ed : Indiana University Press, 2017, pp1s...

 

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La pensée juive moderne est marquée, transformée par une alliance avec la théologie négative

   
   
   
                 
                       

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Dans la bible, le Talmud ou la pensée médiévale, on admet généralement que Dieu possède certains prédicats, comme l'existence, la vie, la connaissance, le pouvoir, l'amour, la sagesse, la bonté ou la commisération. Or dans la période moderne, de nombreux penseurs juifs ont eu tendance à abandonner ces prédicats. Qu'ils l'aient admis ou non, on peut soutenir que c'est le cas de :

- théologiens comme Rav Kook, Yeshayahu Leibowitz, Franz Rosenzweig, voire Gershom Scholem,

- écrivains comme Franz Kafka, Paul Celan, Edmond Jabès,

- peintres comme Barnett Newman, Mark Rothko,

- philosophes comme Hermann Cohen, Theodor Adorno, Emmanuel Levinas, Jacques Derrida, (et aussi Lyotard),

- critiques littéraires comme Harold Bloom ou Walter Benjamin, (et aussi Blanchot).

On trouve certaines allusions à la théologie négative chez des auteurs juifs anciens comme Philon d'Alexandrie (un Dieu incompréhensible), Maïmonide (négation de l'anthropomorphisme biblique) ou Gikatilla (un cabaliste et mystique du 13è siècle). Le Tanakh lui-même, par sa dimension matéphorique ou allégorique, y invite. Mais dans la pensée juive moderne, y compris la plus sécularisée, la théologie négative devient un véritable schibboleth. Sa problématique est moins celle d'un échec du logos que d'une crise de la représentation, généralisant la question théologique du référent. Quand l'incertitude référentielle vient au coeur du langage, l'interdit biblique de la représentation est réinterprété. Qu'il s'agisse de psychanalyse, d'éthique, d'art ou de traduction, toutes les représentations mentales deviennent suspectes. La fidélité impossible au référent conduit à un iconoclasme d'un nouveau genre. La violence de la raison et l'immanence de la représentation étant indissociables, il faut les rejeter l'une et l'autre. La vacuité du rien divin dénoncée par Hegel est revendiquée, voire sacralisée au détriment du logos. L'altérité juive est transformée en supplément post-moderne.

 

 

La théologie négative juive n'est pas transcendantale. C'est dans ce monde qu'arrive, par exemple, le messianisme d'Hermann Cohen, et non pas dans un autre. Dans la pensée de Louria, le retrait de Dieu n'est pas abstrait mais très proche, quasiment charnel. Son absence, son silence, son invisibilité, on pourrait les toucher. Selon Rosenzweig, les Juifs ne peuvent pas voir Dieu parce qu'il est si proche qu'il ne peut pas devenir un objet de connaissance. Le divin ne se dissocie pas de la création, il ne cesse de la déplacer. Dieu n'arrête pas de se contracter, de s'exiler dans le monde, de s'annihiler et de se rendre invisible. C'est cette affinité avec le néant qui en fait un Qui?.

 


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