Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
Les corps spacieux                     Les corps spacieux
Sources (*) : Jean - Luc Nancy               Jean - Luc Nancy
Jean-Luc Nancy - "Corpus", Ed : Métaillé, 2000, p16

 

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[Les corps sont l'espace ouvert, spacieux plutôt que spatial, qui donne lieu à l'existence]

   
   
   
                 
                       

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Le corps, c'est où on lâche pied. Il n'a pas de sens, ou bien : il est à la limite du sens. Il n'a ni queue, ni tête. Il est jeté là, abandonné. Il a une existence, mais pas d'essence. Il est un espacement, un espacement mortel, local, changeant, mobile et multiple.

Les corps ne sont pas du plein. Ils écartent, ils donnent lieu. Ce sont des lieux d'existence, ni pleins ni vides, sans dehors ni dedans, sans parties, ni totalité, ni fonctions, ni finalité, une peau diversement pliée, repliée, dépliée, invaginée, orificée, etc... Il n'y a pas pour cela de table des catégories. Comment penser les corps? La pensée touche à leur étrangeté, à leur extériorité non pensée et non pensable. Ils n'ont lieu ni dans le discours, ni dans la matière, ni dans l'esprit, mais à la limite, en tant que limite, bord externe. C'est ainsi en tous cas que l'Occident, qui a inventé le corps nu, pense les corps. Seuls les autres ont un corps; le mien s'expose à eux.

Peut-être le corps est-il le mot sans emploi par excellence, le mot en trop (p21). Il ne se profère que par la bouche ou la voix (des plis du corps). Pour la pensée, il est intouchable. Le "Je" qui l'énonce ne peut que s'en retrancher.

La peinture, qui ne connaît que la peau, est l'art des corps.

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Propositions

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Le corps - limite du sens - est l'exposition la plus propre et la plus absolue de l'effraction de sens que constitue son existence

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L'intimité du corps, c'est qu'il expeause son espacement, ses parties décomposées, disséminées

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Ego n'est ego qu'articulé, énoncé par une bouche où corps et esprit ne font qu'un

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La voix est le timbre du lieu où un corps s'expose et se profère

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Il n'y a jamais ni corps propre, ni appropriation, car là où le "je" (ego énonçant) énonce "corps", le "je" (ego énoncé) se retranche

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Les autres, je les saurai toujours en tant que corps : seul un corps est un autre

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La peinture est l'art des corps, parce qu'elle ne connaît que la peau, elle est peau de part en part

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L'Occident a inventé le corps nu : étranger, blafard, désastreux, angoissant, toujours sacrifié

 


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