Citation du poète britannique Wystan Hugh Auden.

Des événements musicaux comme le jazz ou les Beatles ont-ils changé quelque chose au monde réel? Et Guernica? Tout au plus ont-ils touché ceux qui étaient déjà convaincus. Les oeuvres viennent après les événements. Elles se bornent "à commémorer, à mettre en sépulcre, à spiritualiser et à se constituer en une sorte de cénotaphe pour des souvenirs évanescents" - ce qui les met au même niveau qu'une cérémonie religieuse, "dont la fonction est précisément d'avouer l'étroite limitation de notre pouvoir de faire arriver quoi que ce soit" : une consolation, une cérémonie, pour ne pas dire une relique.

Mais alors pourquoi l'art est-il parfois vécu comme dangereux?