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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
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L'écranophile en voix off | L'écranophile en voix off |
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Sources (*) : |
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CinéAnalyse : En disant oui à l'inconditionnel | CinéAnalyse : En disant oui à l'inconditionnel |
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Ozzy Gorgo - "L'écranophile", Ed : Guilgal, 1988-2019, Page créée le 20 juin 2021 - |
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Orlolivre : S'accommoder, sans accommodation | Le Cameraman (Buster Keaton, 1928) - Le cameraman le plus crédible, le plus digne d'amour, c'est celui qui filme pour rien, sans projet ni intention |
Orlolivre : S'accommoder, sans accommodation |
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CinéAnalyse : le monde saisi par sa mise en abyme | CinéAnalyse : le monde saisi par sa mise en abyme |
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CinéAnalyse : en érigeant le principe de justice | CinéAnalyse : en érigeant le principe de justice |
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Dans le récit du film, il ne filme pas pour rien, mais pour l'amour. Son but est d'être aimé - il n'a pas d'autre intention quand il filme. Il ne filme pas pour la gloire, ni pour l'argent, il filme pour l'amitié, la philia (avec toutes les ambiguités attachées à ce mot) : être aimé par l'autre. La naïveté du loser qui finit par gagner, c'est une figure de l'inconditionnalité. Que veut Buster Keaton à part l'amour ? Il n'a absolument rien d'autre dans la tête, et c'est ça qui produit la réciprocité. Les autres hommes beaucoup plus virils et masculins veulent séduire, ils mettent leur narcissisme dans l'affaire, mais son narcissisme à lui est beaucoup trop faible, il est presque nul. Il leur est donc tous absolument supérieur et absolument inférieur. C'est comme si le cinéma rentrait tout seul dans la bobine. C'est d'ailleurs ce qui arrive dans les deux principales scènes qui arrivent presque toutes seules dans le bureau du boss. Dans la scène de Chinatown, il filme par hasard, poussé par les uns et les autres. Il est un pion à la fois dans et en-dehors de la scène, une sorte de hors-champ dans le champ. Dans la scène du bateau, ce n'est pas lui qui filme mais son babouin (un babouin qu'il a d'ailleurs récupéré par le plus grand des hasards). Il découvrira avec stupéfaction le film qui montrera sa bravoure. Cette machine est différente du cinéma courant ou des vidéos d'actualité prises en temps dit réel, car elle est effectivement dépourvue d'intention. Keaton n'a rien à prouver. |
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Le vrai Buster Keaton derrière la vraie caméra n'a pas d'autre intention que de faire un film, de faire rire. Il ne fait pas exprès de démontrer l'inconditionnaltié au cinéma. Le témoignage de la caméra est incontestable, car c'est le réel qui témoigne directement. Le regard de la caméra se retire complètement. On peut comparer ce processus aux caméras de surveillance électroniques : il faut un second regard, humain, pour donner sens au premier. A la fin, Buster Keaton fait cadeau de sa bobine au journal. Il pense qu'elle ne vaut rien. C'est un don, un pur don inconditionnel, le don d'un regard absolument neutre ou complètement retiré, qui pourra être interprété par le patron du journal ou par la jeune femme. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Films CinemaChrono 1928.KE.ATO IncondOeuvrerCM.LMM ArchiOeuvreDeconsAE.LKJ EssaiAbymeDG.LDD IncondEparHN.LKJ zm.Keaton.1928 Rang = YKCameramanIncondGenre = MH - NP |
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