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Derrida, l'idiome, le style                     Derrida, l'idiome, le style
Sources (*) : Derrida, Nietzsche               Derrida, Nietzsche
Jacques Derrida - "Eperons, les styles de Nietzsche", Ed : Flammarion, 1978, p112

 

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Ce que Nietzsche aura voulu dire, c'est la limite puissante, différentielle, de la volonté de dire : "J'ai oublié mon parapluie"

   
   
   
               
                       

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Derrida interprète la volonté de puissance de Nietzsche (Wille sur Macht) - cette essence la plus intime de l'être, cette force plus forte que la volonté de vie - comme puissance différentielle, différance. Il choisit l'exemple d'un fragment posthume qui semble ne rien vouloir dire : "J'ai oublié mon parapluie" (Gai Savoir, p457). On ne sait pas d'où vient cette phrase, on ne connaît pas son contexte, on ne saura jamais ce que Nietzsche aura voulu faire ou dire avec elle. Dès lors qu'elle est publiée en tant que fragment posthume, elle est coupée de son milieu de production, de toute intention. Nietzsche n'a peut-être rien voulu dire, ou il a voulu garder secret ce qu'il a voulu dire (et même s'il ne l'a pas voulu, le secret reste). Malgré sa signature, on n'est même pas certain que c'est lui qui l'a écrite. Et pourtant ce fragment reste, c'est une trace, une écriture lisible qu'on pourrait traduire dans une autre langue, une figure qu'on pourrait analyser symboliquement comme éperon ou phallus. En tant qu'écriture, le fragment se soustrait à tout horizon, il perfore le voile herméneutique. En tant que texte, il n'a aucun centre, il peut toujours se déporter ailleurs, simuler une vérité cachée. Sa limite structurelle, c'est que quel que soit le déchiffrement, on ne pourra jamais exhiber cette vérité, révéler son secret. L'hypothèse derridienne, c'est que la totalité du texte de Nietzsche (son style) a peut-être le même statut que "J'ai oublié mon parapluie". "De quoi s'exposer aux éclairs ou à la foudre d'un immense éclat de rire", écrit-il (p113). Mais en fait il ne rit pas, il prend la phrase très au sérieux. Elle est pour lui plus puissante encore que les phrases déchiffrables : de l'ordre du secret, indéchiffrable.

Buster Keaton dans Steamboat Bill Jr. (1928).

 

 

La volonté de puissance nietzschéenne n'est ni un fondement, ni une substance, ni un être, c'est un pathos, une force à la fois sensible, corporelle et culturelle, qui ne peut pas demeurer dans ses propres limites car elle doit toujours devenir plus. Elle ne se manifeste pas comme telle, mais seulement au contact de résistances, en recherchant ce qui lui résiste. Cette volonté, on peut la rencontrer dans n'importe quelle formule, n'importe quelle phrase - et c'est aussi une absence de volonté, un recul devant la volonté de dire vrai.

 


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