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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | |||||||||||||||||
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L'écranophile en voix off | L'écranophile en voix off |
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Sources (*) : |
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CinéAnalyse : Paralyse auto - hétéro - bio - thanato | CinéAnalyse : Paralyse auto - hétéro - bio - thanato |
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Ozzy Gorgo - "L'écranophile", Ed : Guilgal, 1988-2019, Page créée le 25 juillet 2019 - |
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La paralyse de Freud : AutoHétéroBioThanato - - graphie | Huit et demi (Federico Fellini, 1963) - La paralyse - ce temps de fermentation ou de bouillonnement qui est aussi la khôra du réalisateur |
La paralyse de Freud : AutoHétéroBioThanato - - graphie |
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Orlolivre : conjuguer vie et mort, sans les opposer | Orlolivre : conjuguer vie et mort, sans les opposer |
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CinéAnalyse : métacinéma et mise en abyme | CinéAnalyse : métacinéma et mise en abyme |
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Huit et demi, le titre correspond au nombre de films réalisés à cette date par Fellini, en comptant les courts et les moyens métrages, et en supposant que ce film-là ne compte que pour une fraction (à moins que ce soit le nombre de bobines nécessaires pour porter le film). Ce qui vient en plus de ce qu'aura été son œuvre jusqu'alors ne devrait compter que pour un demi film, à moins que 8 ne soit le signe de l'infini, la forme des seins et des fesses, l'indice de l'ouverture, etc. Après le succès de la Dolce Vita, on a laissé carte blanche au réalisateur qui se trouve donc dans la situation de Guido, son personnage. Celui-ci passe son temps à reculer, il ne fait rien, et finalement, de ce recul ininterrompu, de ce retrait à la fois involontaire et voulu, passif et actif, un film extraordinaire surgit. C'est cette ambiguité, cette situation paradoxale où l'indécision rejoint la décision la plus ferme, qui produit la curiosité, la fascination et l'admiration du spectateur. Peut-être tout le reste, toute son œuvre ultérieure et notamment son autre film ouvertement autobiographie, Amarcord (1973) (bien qu'ils le soient tous, nous le savons), ne serait que la nostalgie et la répétition, l'éternel retour du même, de ce film-là. Entre Huit et demi et Amarcord, Fellini passe de la quarantaine à la cinquantaine, avec entre les deux (entre autres) le Satyricon (1969) et Fellini Roma (1972). Cela n'élimine pas la polarité entre les deux films dont l'un semble être l'inverse de l'autre, comme s'il fallait qu'Amarcord vienne clôturer Huit et demi. Il faut que ce soit un film comique se dit Fellini, il l'écrit sur la caméra pour s'en rappeler. Cela le protège de l'idée de décadence, déchéance, désagrégation. La fragmentation du film doit faire rire. Il y a la femme, la maîtresse, la mère, la séductrice, la comédienne, etc. mais quelle est la place de Claudia Cardinale ? C'est une apparition spectrale, sans identité, sans fonction, sans rôle ni justification, à la fois étrangère et complice, participant au scénario sans raison particulière, toujours présente et absente du défilé final. |
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Ce film peut être l'occasion d'explorer le concept derridien d'auto-bio-thanato-hétéro--graphie. 1. Désarroi, déprime, poids de la célébrité, improvisation, bricolage, confiance défaillante, tout cela n'est pas une invention, il se pourrait que ce soit "vraiment" arrivé, que le film soit "vraiment" de l'autobiographie. C'est l'une des dimensions du film, l'alliance du réalisateur avec lui-même. 2. Le réalisateur est pris dans une multitude d’engagements qu’il ne contrôle pas : à l’égard de lui-même, mais aussi du producteur, des acteurs, du public, de sa femme, de sa maîtresse, des critiques, des médias, etc (auto-hétéro-bio-thanato). Il ne peut ni respecter ces engagements qui viennent du dehors (hétéro), ni s’en défaire totalement (auto). 3. Le personnage mélange ses souvenirs, ses fantasmes, le film, la réalité, conformément au titre initial du film : La bella confusione (Le beau désordre). 4. Le réalisateur est incapable de prendre une décision, qu’il s’agisse du scénario, des décors, du casting, etc. Il s'attend à ce que les décisions se prennent d'elles-mêmes, sans que jamais il ne les prenne volontairement, consciemment; et peut-être justement pour cela, ce sera, lui, le signataire du film, le signataire unique. D'ailleurs tout le film est une gargantuesque et immense signature. 5. Au bout du compte, tout cela réuni, ça fait quand même un film (graphie), et c’est une formidable réussite. L’athèse est plus productive, plus créative, que la thèse. C'est cela la principale mise en abyme : pour faire, il faut montrer l'impossibilité de faire. Pour trancher, il faut en passer par la paralysie. 6. Son désarroi se transforme, pour le spectateur, en plaisir, en jouissance suspendue, dépourvue d'objet précis. Il fait durer la paralyse du réalisateur. --- Les cinq graphies sont toutes impliquées dans ce film, elles se combinent, se neutralisent. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Films CinemaChrono 1963.FE.LLI CineParalyseEE.KLE AutoHeteroBioThanatoYD.LKI CinemaDeconsOC.LKD CineMetaEE.LEE zm.Fellini.1963 Rang = YFelliniFilmHuuitGenre = MH - NP |
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OrloDecons 2020 : auto-bio-thanato-hétéro--graphie |