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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | |||||||||||||||||
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L'écranophile en voix off | L'écranophile en voix off |
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Sources (*) : |
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CinéAnalyse : en laissant l'autre venir chez soi (hospitalité) | CinéAnalyse : en laissant l'autre venir chez soi (hospitalité) |
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Ozzy Gorgo - "L'écranophile", Ed : Guilgal, 1988-2019, Page créée le 18 fév 2019 - |
Everything will be fine (Wim Wenders, 2015) - Vivre avec la contre-signature de l'autre |
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Ce pourrait être une réflexion sur la question de l'accident, de l'événement. Un jeune écrivain (Tomas) tue accidentellement un enfant (Nicolas), sur la route, mais épargne son frère aîné (Christopher). Mais la question se pose : est-ce que véritablement cet accident fait événement pour lui? On n'en est pas sûr. Finalement, sa vie continue, il continue à écrire, et même de mieux en mieux. Comme le fera remarquer Christopher 16 ans plus tard : c'est injuste. Il a de plus en plus de succès, tandis que la mère de Nicolas et Christopher (une illustratrice incarnée par Charlotte Gainsbourg) n'a pas de succès, elle finira par vendre sa maison. Dans la dernière scène du film, on se rendra compte que ce qui aura fait événement pour Christopher, ce n'est pas la mort de son petit frère, c'est la rencontre d'un père. Il se souviendra de cet homme qui l'a porté sur son dos (avec peut-être une intense satisfaction refoulée de savoir son petit frère mort). En après-coup, Tomas prendra vraiment une place de père. Mais d'avoir accepté cela est-il un événement, au sens fort du mot, pour Tomas lui-même? La question reste ouverte. Apparemment la culpabilité aide Tomas dans son travail d'écriture, plutôt que l'inverse. Mais on ne sait pas exactement pourquoi ses livres marchent : il commençait à s'améliorer, même avant cet accident. |
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Le thème du film est donc la paternité, encore plus que l'inspiration de l'écrivain (simple prétexte). L'écrivain (Tomas) dit à Charlotte Gainsbourg qu'il ne peut pas avoir d'enfant. On ne sait pas si c'est un problème biologique ou psychologique. En tous cas il rompt son couple pour cette raison, et il s'installera avec une autre femme qui a déjà une fille (jouer le rôle de père, sans l'être biologiquement : une tâche d'écrivain). Mais le moment où il a ramené Christopher à la maison est un moment paternel qu'il ne peut nier ni dénier. Christopher le lui rappelera jusqu'au bout, et il finira par l'assumer. Autre thème du film : l'oeuvre. L'oeuvre de Tomas, c'est l'oeuvre de l'autre. Il la signe avec une certaine réticence, hésitation, sans trop savoir ce qu'il signe, mais l'important n'est pas le contenu, dont on ignore tout, l'important est la contresignature. On voit des lecteurs, des lectrices. Et lorsque, à la demande de Christopher, Tomas dédicace ses livres, ce n'est pas sa propre signature qu'il écrit, c'est celle de Christopher. Dédicacer, c'est prendre acte de la contresignature de l'autre. Tomas ne vit que par là. Pourquoi avoir fait ce film en 3D? La beauté des paysages du Canada français semble décalée par rapport au thème. Comme l'œuvre de Tomas, elle /// |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Films CinemaChrono 2015.WE.NDE SAOParcoursHE.LHE zm.Wenders.2015 Rang = ZFilmWendersEverythingGenre = MH - NP |
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