Derrida
Scripteur
Mode d'emploi
 
         
           
Lire Derrida, L'Œuvre à venir, suivre sur Facebook Le cinéma en déconstruction, suivre sur Facebook

TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

Les collectes de l'Orloeuvre
   
     
CinéAnalyse : En disant oui à l'inconditionnel                     CinéAnalyse : En disant oui à l'inconditionnel
Sources (*) : L'écranophile en voix off               L'écranophile en voix off
Ozzy Gorgo - "L'écranophile", Ed : Guilgal, 1988-2019, Page créée le 27 juillet 2016

 

-

CinéAnalyse : désert, aporie, où l'œuvre surgit

"Il faut œuvrer", à condition que l'œuvrance reste suspendue à l'indécision ("Good Will Hunting", film de Gus Van Sant, 1997)

CinéAnalyse : désert, aporie, où l'œuvre surgit
   
   
   
CinéAnalyse : le moment crucial de la décision CinéAnalyse : le moment crucial de la décision
CinéAnalyse: Un pas qui délie de toute dette               CinéAnalyse: Un pas qui délie de toute dette    
CinéAnalyse : en accueillant l'autre par le biais de l'oeuvre                     CinéAnalyse : en accueillant l'autre par le biais de l'oeuvre    

Pour l'acquérir, cliquez

sur le livre

logo

 

On peut prendre ce film pour une fabrication hollywoodienne conforme à toutes les normes du genre, de la première à la dernière image : une histoire de surdoué orphelin, un mélo à faire pleurer (un peu, et avec beaucoup de bonne volonté), un récit rassurant et convenable. A la fin, Will Hunting l'orphelin trouve un substitut de père et en plus, il va rejoindre une jolie fille riche, avant le dernier mot du film : rituel plan routier de Gus Van Sant. Que voulez-vous de plus?

Mais il arrive qu'on puisse soutirer quelques enseignements aux films les plus conventionnels. Prenons-le sous l'angle de ma formule : "Il faut œuvrer, c'est l'éthique même". Le professeur Lambeau [curieux choix de nom propre] du MIT pousse Will à œuvrer. Mais qu'est-ce qu'œuvrer? Ce n'est pas la même chose pour le mathématicien professionnel et pour Will Hunting. Pour le professeur, il y a de l'œuvrance dans les mathématiques. S'y intéresser, c'est le plus important, le plus essentiel. Mais Will n'a pas encore choisi. Œuvrer, ce sera quoi pour lui? Son père de substitution, le psychologue Sean Maguire (originaire comme lui d'une banlieue pauvre) le laisse libre de choisir. S'il lui imposait une façon d'œuvrer, ce ne serait plus l'œuvrance de Will, ce serait la sienne. Will temporise, il ne veut pas fermer l'avenir, il ne prend pas de décision.

 

 

Rester dans l'indécision, à ce stade, c'est tout ce qu'il peut faire, c'est ainsi qu'il peut avoir du respect pour ce qui reste inconnu en lui, indéterminé. C'est cette indécision que le professeur ne supporte pas. Pour Will, accepter les suggestions du professeur serait nier la possibilité même du choix, ce serait de l'obéissance, de la mécanique. N'est-il pas évident que le surdoué doit produire ce pourquoi il a du génie? Mais le génie, justement, c'est ce qui déborde et dépasse ce genre de contrainte. En le reconnaissant, le professeur risque de le réduire à néant. Le film n'est pas aporétique, mais il laisse opérer en son sein les apories du génie, de la décision et de l'oeuvre. Ceci étant, Hollywood a tout de même ses limites : s'il résiste à l'incertitude de l'aimance, il ne résiste pas à l'amour.

Résumé de Wikipedia (19 avril 2018) :

Will est surdoué et orphelin, vivant dans une maison ancienne délabrée de Boston Sud. Pour fuir l’atrocité de son passé et la morosité de la réalité, il se réfugie dans les livres, de mathématiques principalement, seule science dont la difficulté lui permet d’être plongé intégralement dans la réflexion et lui permettant d’oublier ce qui se passe au fond de lui. En autodidacte, il s’intéresse aussi à la physique, la chimie, et la médecine. Ses auteurs préférés sont Nietzsche, Shakespeare, Pope, Locke. Il se reconnaît en eux. Mais la grande acuité de Will est portée intégralement par l’énergie de ses frustrations. À 20 ans, Will passe le plus clair de son temps à se battre, à regarder du baseball et à boire des bières dans les bars avec ses seuls amis, Chuckie, Morgan et Billy, amis d’enfance du même quartier.

Abandonné toute sa vie, rebuté par l'intégration sociale comme de nombreux surdoués, il est très susceptible, et la moindre remarque à son égard est perçue comme un affront. Il rejette tout simplement les autres avant qu’ils n’aient le temps de le laisser tomber. C’est un mécanisme de défense et il est en fait assez asocial. Will travaille au Massachusetts Institute of Technology en tant que balayeur, et il se fait remarquer par le professeur de maths Gerald Lambeau en démontrant successivement de manière anonyme pendant son service, deux théorèmes de mathématiques d’une grande difficulté.

Après une bagarre où il frappe un policier, il risque la prison. À la demande du professeur Lambeau, le juge accepte, plutôt que la prison, que Will travaille pour celui-ci, mais à condition que Will soit suivi par un psychologue. Après une longue série de visites infructueuses chez des psychothérapeutes réputés, Will finit par se trouver face à un adversaire à sa taille, Sean Maguire, ancien camarade d'études du professeur Lambeau. Un bras de fer commence entre les deux individus qui ont de très nombreuses choses en commun. Sean Maguire réussit à instaurer une relation de confiance, en lui parlant de son intimité, de sa femme décédée d’un cancer (il l'avait rencontrée le soir du match des Red Sox de Boston lors de la finale de baseball du championnat de Série mondiale (World Series) qui avait lieu au Fenway Park où Carlton Fisk réalisa un célèbre « coup de circuit » (home run)).

Parallèlement, Will découvre l’amour avec Skylar, une étudiante à l’université Harvard qu’il rencontre dans un bar où il l’impressionne à la suite d'un débat sur l’évolution de l’économie de marché dans les colonies du Sud des États-Unis avec un étudiant en histoire à Harvard. Comparé à un autre génie, Srinivasa Ramanujan, par le professeur Lambeau, on lui propose de nombreux postes, dont l’un avec la NSA, l’agence de sécurité nationale. Il les refuse tous. Sean et Lambeau ont alors une violente altercation sous les yeux de Will. Will finit par rompre violemment avec Skylar, accablé par la peur d’être abandonné, quand elle lui demande de partir en Californie avec elle. Bien qu’il en ait conscience, il n’arrive pas à y remédier, face à son lourd passé d'enfant maltraité. Sean le met alors face à ses responsabilités en l'accusant de saboter délibérément sa vie pour éviter toute prise de risque. Chuck, de son côté, confie à Will qu'il ressentirait comme une insulte qu'il continue à perdre son temps avec lui et ses autres amis au vu de ses géniales possibilités intellectuelles.

Sean Maguire s’est pris d’affection pour Will ; en lui évoquant les tortures qu’il a subies, il lui fait prendre conscience qu’il n’est que la victime de son passé et qu’il n’en est nullement responsable. Sean, qui a lui aussi appris de Will, se réconcilie avec Lambeau et décide de voyager à travers le monde alors que Will part rejoindre Skylar, partie étudier à l’université Stanford en Californie, avec la vieille voiture bricolée par ses trois amis, cadeau d’anniversaire pour ses 21 ans.

 


Recherche dans les pages indexées d'Idixa par Google
 
   
 
 

 

 

   
 
     
 
                               
Création : Guilgal

 

 
Idixa

Marque déposée

INPI 07 3 547 007

 

Films
IncondOeuvrer

GG.LGG

CinemaChrono

1997.VA.NSA

ArchiOeuvreOrloeuvre

IF.LKI

CineDecision

GO.LKD

FilmsPasAudela

IH.LIH

ArchiOeuvreAutre

CH.LOK

zm.VanSant.1997

Rang = POeuvrerIlFautIndec
Genre = MH - NP