Derrida
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J.D. et le cinéma : ces films laissés à d'autres                     J.D. et le cinéma : ces films laissés à d'autres
Sources (*) :              
David Wills - "Screen/Play, Derrida and Film Theory", Ed : Princeton Legacy Library, 1989, p33

 

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Un film n'est pas un tout indissociable, chaque détail en lui est singulier

   
   
   
                 
                       

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Quand on interprète un film, on suppose généralement qu'il constitue un tout, un ensemble achevé, dont chaque élément doit trouver une place par rapport à l'ensemble. Même si l'on reconnaît l'impossibilité de décrire chacun de ces éléments dans le détail, on suppose qu'on devrait pouvoir, en principe, tous les situer dans un rapport au tout. Mais cette convergence n'est qu'une hypothèse, une croyance, une téléologie. Il se peut qu'un élément soit autonome, qu'il se dissocie de la totalité, il se peut même que tous les éléments s'en dissocient, jusqu'à mettre en question l'existence même de l'entité "film" en tant que tout. Un détail peut, par invagination, englober le tout (p46). Un film n'est pas entièrement subordonné à sa dynamique interne, diégétique (un commencement, un nouage, dénouement), il n'est pas réductible à ce qui en lui "fait sens". En tant que texte, il est fondamentalement incohérent.

Cela vaut pour un film, mais aussi pour une série de films, se rapportant par exemple à un auteur (p44). Pour définir l'"essence" d'un auteur, on exclut par exemple ses films de jeunesse ou ses mauvais films. En écartant ces contre-éléments, on impose des critères normatifs, pré-construits. L'unité et l'identité de l'auteur masquent une violence herméneutique.

 

 

Churchill et le roi d'Angleterre, au moment critique de la décision, dans le film de Joe Wright, Les Heures sombres (2017). Comment montrer le pouvoir par l'image? Le réalisateur fait ici le choix d'une ampoule nue. C'est un détail et ce n'est pas un détail. La pièce est sombre, et seul l'autre côté de leur visage, invisible, est éclairé par une lumière blafarde, dans une chambre où bizarrement le luxe côtoie un certain délabrement. Les deux hommes (un roi et un premier ministre) hésitent. Ils sont sur le point de prendre une décision extrêmement grave, mais c'est l'ampoule qui attire le regard.

"Il m'arrivait de voir le même film cinq ou six fois dans le même mois sans être capable d'en raconter correctement le scénario parce que, à tel ou tel moment, une musique qui s'élevait, une poursuite dans la nuit, les pleurs d'une actrice m'enivraient, me faisaient décoller et m'entraînaient plus loin que le film lui-même" (François Truffaut, Les films de ma vie, Flammarion, p15).

 


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