Derrida
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Biologie, le texte du vivant                     Biologie, le texte du vivant
Sources (*) : Derrida, la vie, la survie               Derrida, la vie, la survie
Jacques Derrida - "Séminaire 1975-76 "La vie la mort"", Ed : Seuil, 2019, p30

 

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Derrida, le savoir, l'université

Dans la conception biologique du vivant comme dans l'institution universitaire, des programmes reproduisent l'héritage, orientés vers un logos, une finalité sans sujet

Derrida, le savoir, l'université
   
   
   
Derrida, le logos, logocentrisme Derrida, le logos, logocentrisme
               
                       

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Le vivant dont il s'agit, c'est le vivant tel qu'il est décrit dans La logique du vivant, Une histoire de l'hérédité de François Jacob (livre publié en 1970), dans une problématique de l'information, du message et du code. Dans ce livre, le concept de programme joue un rôle décisif. Jacques Derrida rapproche l'usage de ce mot en biologie du programme de l'agrégation qu'il est chargé d'enseigner. A quoi sert un programme ? Dans le premier cas, à reproduire le vivant, et dans le second, à reproduire l'institution universitaire. Pour que la biologie puisse se constituer en science, il faut que l'hérédité puisse se décrire en termes de programme. Dans le discours biologique de François Jacob, le programme, "opérateur principal du monde vivant" est supposé concilier l'absence de but des organismes en général (l'évolution contingente des espèces) et la finalité de chaque organisme (reproduire et perpétuer l'espèce).

Sans qu'aucune volonté ne le choisisse, des "instructions" sont transmises de génération en génération. Selon Jacob, ces plans d'architecture exécutent un dessein qu'aucune intelligence n'a conçu. C'est une agonistique dans laquelle chaque force travaille à faire prévaloir sa reproduction. S'il y a dessein, fait observer Derrida, c'est que la structure du logos est impliquée. Même s'il n'y a pas d'intention subjective, la structure du programme est celle de la providence théologique : le logos remonte toujours au logos, le programme est orienté selon une visée déterminée.

François Jacob distingue entre deux systèmes : la mémoire héréditaire du programme génétique, plus rigide, forme un système clos, endogène, qui réagit à l'extérieur de manière contingente, tandis que le programme cérébral, plus souple, en tirant les leçons de l'expérience, est capable de s'adapter, puis de transmettre des caractères acquis, des projets. Mais entre les deux systèmes, selon Derrida, il n'y a qu'une différence quantitative. Les sciences d'aujourd'hui montrent que les systèmes symboliques (psychiques, sociaux, institutionnels, culturels, etc.) sont eux aussi soumis à des forces hétérogènes, contingentes. Supposer une finalité, même sans sujet, renvoie au logocentrisme traditionnel. La biologie contemporaine reste aristotélicienne, hégélienne. C'est une philosophie de la vie dont les valeurs renvoient à la machine conceptuelle, à la sémantique du logos.

Pour François Jacob, l'héritage génétique s'organise en termes d'information, de message, de code. Comme l'héritage social et institutionnel, il est exclusivement tourné vers la reproduction qui est l'origine, la fin, la cause et le but du vivant. Dans cette philosophie de la vie qui ressemble à celle de Georges Canguilhem dans son article sur Le concept et la vie (1966), les valeurs de la tradition platonicienne, téléologique, liée au logos, sont réaffirmées. Derrida conteste ce retour à Aristote. L'écriture génétique n'étant ni phonétique, ni sémiotique, il faudrait plutôt se tourner vers une graphique de la vie qui déconstruirait la machine logocentrique (p44).

 

 

A noter que, dans cette logique du vivant et avec ce vocabulaire de la communication et de l'information, la question de la différence des sexes est écartée. Il est significatif que François Jacob parle d'"êtres" vivants, qu'il oppose aux choses, ce qui laisse le sexe indéterminé. Le langage courant rejoint ici le Dasein de Heidegger.

 


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